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Teneriffe : jour après jour

 

Partir un dimanche à midi sans avoir dégusté le repas dominical  peut relever du masochisme sauf s’il pleut comme une charolaise qui urine .  Ce qui est le cas.

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que nous nous rendons à Baden où nous attends un avion de Ryanair spécialement affrété pour nous  et accessoirement pour quelques autres touristes en manque de soleil.

Qu’allons nous trouvez dans ce Low-Cost ? des sièges en bois ? des hôtesses séniles ? allons nous payer un surplus pour faire comme la charolaise ?

                                                       

Non rien de tout cela un vol normal dans un Boeing 737 : seules  les sollicitations  d’achat de loto, de clopes , de boissons, viennent régulièrement perturber les 4h30 de vol .Mais du bol on a hérité de la place 17 à côté des portes de secours ce qui outre le fait que nous serons les premiers à sortir si l’avion se crashe , nous pouvons allonger nos canes .

 Autre bol .nos valises sont là à l’arrivée  et nous avons gagné une heure comme on est très à l’ouest.

Passé la douloureuse mais obligatoire épreuve de remise des clefs de la voiture de loc,on prends l’autoroute vers San Christobal de La Laguna , bourgade avec maisons typiques mais comme il est dimanche tout est fermé ,on est  forcément un peu frustré.

  

  

Jour 1 : cap au nord de Tenerife

Ce la devait être une baladette ce fut un chemin de croix ; les recommandations du guide allemand nous avaient fait tout d’abord  hocher les épaules  :  « schwer » pour le parcours et « sehr gut » pour ce qui est de la condition  physique recommandait le guide  : ce fut probablement  une erreur de traduction pour « schwer »  on a traduit « de la gnognotte » et pour « sehr gut » « c’est nous » Que voulez vous on va pas se faire à nouveau marcher dessus par le premier germain venu !

Déjà il faut y arriver à Chamorga une bonne heure de voiture et je me souviens pas d’avoir croiser une voiture …

En plus le temps ressemble plus à un de ces matins de dimanche de novembre après avoir arrosé la veille l’anniversaire du beauf , on est dans le brouillard et ce n’est pas un euphémisme…

 

Le circuit :

 

Le circuit de la balade n’insiste pas  forcément sur le dénivelé mais il est balu..

Il débute derrière l’église de Charmorga par une pente douce dans la forêt jusqu’à un col lequel après la descente est très abrupte nous amène à El draguillo village où ne pousse que qq patates et un peu de raisin sous des vignes en forme de tonnelle  : on ne marche que depuis 1H30 mais on a faim et on mange vu qu’on ne fait pas carême.

   

  

  

La partie la plus interessante débute en fait à ce moment là. Nous longeons la côte très abrupte  jusquà un lieu dit « Las Palmas » que nous prenions pour une station balnéaire .

  

 

 

En fait « las Palmas » a une ou 2 maisons habitées dont voici en exclusivité l’une d’elle.

L’ile nous fait un peu penser à la pointe du Diamant à la Martinique (un peu j’ai dit …)

La suite de la ballade nous conduit à un grand rocher et en cherchant ( on a d’ailleurs failli se pommer ) la presse à vin (oui oui on faisait du pinard ici ) on tombe sur une cabane de pêcheur qui témoigne encore du passé vinicole du coin .

  

En fin après environ 3 h de marche depuis El draguillo a travers la côte qui est devenu soudainement volcanique ou rouge  on atteint (enfin) le phare (« el faro » en espagnol »)

Mais là notre dynamisme légendaire qui nous anime constamment (sauf peut être quand il s’agit d’éplucher des oignons ou  sortir la poubelle après Docteur House le lundi  ) en prend un coup car d’abord il faut descendre tout en bas à Roque Berjemo mais en plus il faut remonter tout en haut (oui là où il y a la flèche et même plus loin …) soit environ 500 m de dénivelé  mais comme on a rien d’autre à faire dans le coin on décide de continuer.

  

La montée est dure et longue comme disait un de mes amis portés sur la chose.

   

L’endroit est désert et nous montons en compagnie du vent ,des plantes et des caillasses ce qui vous l’avouerez n’est pas le meilleur moyen d’engager une conversation avec eux.

  

Enfin les  dragonniers  non loin de Charmorga  nous laissent espérer une arrivée imminente . Elle est effective environ 6 h après le départ :  c’est beau mais c’est loin disait aussi notre président corrézien .

Ce que je retiendrais de cette ballade ? Simplement d’avoir vu quelque chose que je sais peu de gens ont vu ,un petit secret visuel en quelque sorte….

Jour 2 : les orgues basaltiques

Ce n’est pas le soleil qui nous réveille : forcément  notre chambre est à l’est mais combien même elle serait à l ‘ouest  une épaisse couche de nuage l’empêche de sortir .

Tant mieux l’excursion de hier ayant laissé quelques stigmates musculaire , une petit heure à la piscine chauffée de l’hotel nous remet d’entrain.

Aujourd’hui calmos une petite balade de 3 heures dans le Oratava pour voir les orgues basaltiques .

 

Départ de la caldeira ( un reliquat de cratère oùl’autochtone vient manger ses tapas le dimanche ..) puis on suit un chemin large et agréable (càd sans montée…)

  

La vue des orgues aurait du être grandiose : elle se limite à un rocher plus ou moins (plutôt plus que moins )cacher par les nuages ;

mais peu de gens et une magnifique forêt de pins .

avec des pommes et un brin d’humour hispanique,,,

  

Sur la fin on descend pas mal à travers les champs de patate mais comme toujours on finit par devoir remonter ce qui est fait en 3h30 après un petit caoua à Aguamenta.

  

La balade fut un peu frustrante mais l’avantage du brouillard est qu’on ne transpire pas , faut bien trouver un soulagement à quelque part et en plus on sait maintenant ce qu’est un pêqueno (= petit )  statut que nous revendiquons ….

Au retour nous allons sur Puerto de la Cruz ,ville certes betonnée par de grandes tours mais sympa (zone piétonne agréable et très balnéaire ) ; on en  profite pour passer a « l’officina del turistico » mais là on nous apprend qu’il n’y a plus de place pour le sommet de la Tiede ( pas avant 2 semaines ) donc il fallait réserver à l’avance sur internet .Pas grave on est du genre arrangeant ,même si le bureau de l’ hôtesse est maintenant définitivement rendu inutilisable par un coup de poing rageur conséquence d’un accès de colère disproportionné

  

  

Jour 3 : Teide

Ce jour est consacré au plus beau site de Ténériffe le pic de Teide (prononcez Têiide) et bizarrement il fait beau très beau.La route est magnifique et on serpente à travers des pins majestueux avant d’atteindre le pic.

  

  

Nous commencons par le roques del Garcia classé 4* dans la plupart des guides.La balade dure environ 2 H et contourne sans difficulté le roques ( nous on disait le rokès pour rigoler)

La pause du déjeuner se passe sur une rocher (évidemment  y a pas de pelouse )…se passe  bien jusqu’à ce que les lézards qui n’ont rien eu à manger depuis 2003 date à laquelle Hans Muller de passage à roques del Garcia perdit par mégarde son sandwich au jambon bavarois , les lézards disais-je deviennent envahissants et même sans gène !

  

  

El cathedral

Puis nous montons au pic del Tiede par le téléphérique (25€/pers)( la ballade de 5 heures à partir du Montana Blance est pour nous trop diff et n’apporte rien de plus ) mais là haut il y a un monde fou : des touristes en tongue ,en tee short ( il fait qd même -1 ° ),avec un bébé , une personne âgée en insuffisance respiratoire,bref….

En haut on fait une petite ballade dev 30 min pour voir le pico Viejo

 

Le pic de Tiede est un peu un mélange de ce qui avons vu à l’Etna , à la Réunion et à Vulcano : des gros blocs de lave ,les fumeroles , le soufre , des contrastes dans les bruns,noirs,jaunes mais aussi entre le sable fin et les blocs bruts …mais la vue de la haut est superbe.

 La journée aurait pu se terminer comme elle avait commencé mais manque de bol une erreur de Gamin(c’est comme cela que Fabienne appelle mon GPS)  (doublé d’une méconnaissance de règlages de ma part) nous fait faire un méga détour .

Pas grave le tout est rayé de nos mémoires grâce à un très bon resto à Garachico (je saispluslenommaiscestauborddelaroutede lacote)dont les poissons frais,la mousse à la mangue et le pris est à recommander (20€/pers vin compris)

Qui dit mieux ?

Jour 4 : le canyon de Masca – Los Gigantes

Par une heureuse intervention de San Bernardino patron local de Ténériffe  qui n’est pas en parenté avec l’homme à tout faire de Zorro , ce matin il fait beau enfin disons que le soleil brille derrière une fine couche de nuages .

Ce jour est consacré à la descente du canyon de Masca un des must de Ténériffe .De Los Silos on est à 20 km et c’est dans un décor majestueux que nous atteignons Masca où nous laissons la Toyota et où nous prenons les billets du bateau pour retour sur Los Gigantes (10 €/pers)

Le départ est difficile car d’abord on se plante ( ya d’ailleurs pas de panneau !) et ensuite on tombe au milieu d’un groupe de pré-ado espagnol dont l’intérêt pour le site semble limité mais  pas limité pour « Conchita et les garcons » dont le dernier épisode est passé la veille sur Spain1 ce qui se traduit pour nous par un déluge de paroles dans lequel nous nous noyons sans possibilité de lutter.Y a des fois on aimerait se transformer en taureau dans une arène .

Mais une fois de plus San Bernardino était avec nous car au premier pont on en profite pour filer à l’espagnol et prendre une avance salvatrice notamment pour nos nerfs au bord de la crise.

  

  

  

 

Il nous faudra environ 2h30 pour rejoindre le bord de mer : c’est un peu la descente de Samaria en Crète  en plus raide ,en plus sauvage et en plus vert mais le paysage vaut 3 X le détour (Merci San Bernardino) ; nous avions craint que nos genoux calleux ne tiennent la distance ; que nenni tout c’est à peu près bien passé .

Au passage et c’est véridique on rencontre un allemand qui nous demande ce que je pense de notre guide de ballades …je lui dit « sehr gut » …et le type me prends le guide et me montre sa tronche à l’intérieur c’était l’auteur du guide ..le monde est petit non ?

A l’arrivée bain de pied et ravitaillement puis le bateau vient nous chercher (attention seulement 2 départs l’aprem à 13H30 et 15H30) et nous rejoignons Los Gigantes devant ces falaises que je ne trouve pas si gigantesques que cela d’ailleurs (celle d’Irlande c’est autre chose mais c’est peut être le fait de les voir d’en bas ) accompagnés par les mouettes heureux de se payer un repas gratos.

   

  

De Los Gigantes on prend le taxi (23€) et on termine le journée à la piscine chauffée du Luz del Mar.

Elle est pas belle la vie ?

Jour 5 : Vilaflor

 

Dernier jour de ballade (quelque part ..ouf …) : aujourd’hui on va sur la lune .

Ouais car à Tenériffe y a un sentier qui vous y amène en 5 h et a économise des heures d’entrainement à Cap Canavéral  et en plus c’est gratos !

Mais avant d’arriver à la lune on emprunte le route TF  38   qui relie Santiago del Tiede au pic , cette route est étonnante d’abord elle est souvent droite et elle coupe des sites où la lave du pic s’est frayée un passage dans la forêt ,étonnant …

  

 

 A Vilaflor  ,5 h de randonnée nous attendent pour voir le paysage lunaire ( « Pasaje lunare »  ) :remarquez c’est pas de la tarte 3 h de montée suivi de 3 h de descente (une ballade maniquéenne en quelque sorte ) avec un dénivelé de 600 m ; c’est pas de la ballade pour fillette !

                           

Comme d’habitude on part tard vers 11h30 et on monte régulièrement à travers des forêt de pin et des terrasses étonamment recouverts de petits cailloux blancs ( champs de patates ? va savoir… ) ; après le barranco de las mesas ( barranco =   ravin    ) on atteint une route avec voitures ce qui aurait pu constituer le début de la ballade et ainsi éviter cette montée .

  

Le sentier continue de monter mais mis à part le soleil , c’est vraiment très agréable de sa ballader avec ces senteurs de pins qui nous font un peu penser à la Provence.

  

Enfin le sommet est atteint vers 1960 m ; peu après les paysages lunaires apparaissent ; vraiment étonnantes ces formations qui se sont développées suite à l’éruption volcanique de 1798 .

Site 1 :

Site 2 :

La mer de la Tranquilité c’est de la gnognotte à côté ,non ?

Après ca  descend à nouveau régulièrement vers Vilaflor ù nous prenons des rafraichissements de fabrication locale ( un coca et un sprite ) manière non originale de terminer cette ballade qui nous a fait suer !!

Jour 6 : Rien.

Enfin ,je veux dire on ne fait rien.

Mais strictement rien.Si ce n’est terminer le Delphine le Vigand et se prendre qq coups de soleil car ici à Alcala  il fait très beau .C’est le repos de l’espagnol après le coup de grâce sur le taureau . l’hôtel est superbe ,la piscine aussi. et le jus de mangue délicious.

Seule ombre (si je puis dire sous ce soleil ) au tableau , je dois déplorer le décès accidentel de mon compact Samsung peu habitué à boire de l’eau même potable et ce n’est pas sans une certaine émotion que je vous livre ces 2 dernières photos ( que les personnes sensibles  s’abstiennent de regarder ces 2 photos  …)

 

Allez on rentre …..

Buena  Tardes !

 Michel et Fabienne Mars 2012